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voyages en égypte,

Nous continuâmes notre voyage dans une direction parallèle au lac, en traversant plusieurs villages, des bois de palmiers et d’autres arbres fruitiers, ainsi que des terres bien cultivées. Vers le coucher du soleil nous arrivâmes à Fedmin-el-Kounois, qui veut dire place des Églises. C’est une ville bâtie sur un plateau de terre et de décombres avec les ruines de quelque ville plus ancienne. Un petit canal, tiré du Bahr-Yousef, le divise en deux parties, dont l’une est habitée par des Coptes chrétiens, et l’autre par des Musulmans. Quoique les sectaires des deux religions pratiquent leur culte les uns à côté des autres, ils n’ont jamais de querelles. Trop pauvres pour se procurer des livres religieux, les Coptes ne possèdent qu’une copie manuscrite d’une partie de la Bible, qu’ils conservent comme une relique. Si j’avais pu leur présenter une Bible entière ou un Nouveau Testament en arabe, j’aurais été reçu comme un bienfaiteur. J’ai déjà exprimé mes regrets de ce que l’agent de la société biblique, qui a récemment parcouru l’Égypte, n’a pas visité ce lieu. Le premier agent, M. Burckhardt, cousin de mon ami, le célèbre

    dans la Description de l’Égypte, le Mémoire de ce savant, sur la vallée des lacs de Natroun, et sur celle du fleuve sans eau. (Le Trad.)