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en nubie, etc.


qui a été creusé sous le gouvernement moderne de l’Égypte, nous arrivâmes au pied de la seconde pyramide. Je trouvai sa base élevée seulement de trente pieds au-dessus du niveau du canal. Cette pyramide est, au reste, aussi grande que la première. Elle est entourée de tombeaux plus petits ; et, du côté du midi, on voit les restes d’un temple égyptien qui a dû être d’une grande magnificence, à en juger par les fragmens de colonnes qui restent. Ces colonnes, les seules que j’aie jamais vues en granit, n’ont pas d’égales en grandeur dans toute la vallée du Nil. Plusieurs tombes sont creusées sous terre, dans le style égyptien.

Après avoir quitté cet endroit, nous arrivâmes dans la soirée à Medinet-el-Faïoum. Toute cette contrée est d’une grande fertilité, et couverte de vergers et de champs de roses. La ville est fameuse par l’eau de roses qu’on y distille, et qui se débite au Caire et dans toute l’Égypte, à l’usage des grands qui en font asperger leurs divans et d’autres places de leurs demeures, et qui en présentent à toutes les visites. En entrant dans la ville, je me rendis à la maison de Housouff-Bey, gouverneur de la province de Faïoum ; mais il était parti pour le Caire. Cependant en m’adressant à son kakia-

Tome II.
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