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première et la seconde cataracte, c’est-à-dire, la basse Nubie, éprouve des chaleurs et des sécheresses plus fortes qu’aucun pays au nord de ce tropique ; le soleil y darde ses rayons à plomb à l’époque du solstice ; alors les rochers mêmes deviennent brûlans. J’ai dit plus haut qu’au mois de juin le thermomètre de Fahrenheit était, dans l’île de Philæ, au maximum de cent vingt-quatre degrés[1], et que probablement la chaleur était encore de plusieurs degrés plus forte que ne pouvait le marquer le fluide parvenu à l’orifice du tube.

Avant de m’embarquer, je reçus à Thèbes la visite de MM. Wright et Fisher, qui venaient de la Nubie. J’eus le plaisir de montrer à ces voyageurs les ruines d’une cité antique qui était devenue pour moi une autre patrie, et que j’éprouvai bien de la peine à quitter. Mais il fallut enfin m’en séparer. C’est le 27 janvier 1819 que je m’embarquai auprès des ruines.

Après avoir passé Bény-Souef, nous rencontrâmes un petit bateau qui, selon les apparences, transportait quelque Européen. Les gens du bateau voyant de leur côté que nous étions du même pays, nous hélèrent. Nous descendîmes tous à terre ; il se trouva que le voyageur naviguant sur ce bateau pour remonter le Nil, était

  1. Note Wikisource: 51° Celsius