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en nubie, etc.


en trois morceaux ; mais je l’ai sauvée de nouveaux dégâts.

La vue de ces dégradations me fit beaucoup de peine ; elles sont peu considérables par rapport à la vaste étendue du souterrain ; mais il est à craindre qu’elles n’augmentent beaucoup dans l’espace de plusieurs années, puisque l’humidité de quelques jours a suffi pour produire des effets aussi destructeurs. Je ferai remarquer, à ce sujet, qu’il faut que l’état de l’atmosphère ait bien.changé depuis le temps d’Hérodote, puisque cet historien cite comme un phénomène extraordinaire, une pluie tombée par hasard à Thèbes, tandis que maintenant il y pleut tous les ans. Il est vrai que cette pluie ne peut se comparer à celle de nos climats ; ce n’est que deux ou trois jours de l’hiver, et pendant une heure chaque fois, qu’il pleut à Thèbes : quelquefois les gouttes sont assez grosses pour tremper le voyageur qui ne s’attend point à être rafraîchi de cette manière ; mais ce n’est pas cette pluie qui produit les torrens des vallées qui débouchent vers le Nil ; les eaux qui les alimentent viennent du désert. Plus au midi de Thèbes, il ne pleut presque jamais ; il se passe plusieurs années avant qu’il y tombe quelques gouttes. Aussi tout le pays situé sous le tropique du cancer, entre la