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voyages en égypte,


il s’agissait de le transporter pour le faire arriver au bord du Nil, offrait plus de deux milles de terrain inégal, et un mille d’un terrain uni, couvert de sable et de cailloux. Nous le transportâmes par le moyen de rouleaux, et nous parvînmes heureusement à l’embarquer.

J’annonce à regret l’accident qui arriva vers la même époque dans la belle tombe d’où je tirais ce sarcophage. Dans la description de ce souterrain, j’ai dit que l’entrée était placée dans une ravine d’où l’eau pénétrait, après les pluies, dans les rochers. J’avais commencé à creuser une rigole pour détourner les eaux, et les empêcher de s’écouler dans la tombe ; mais ce travail avait été suspendu lors de l’arrivée du consul. Pendant que j’avais été sur le haut Nil, il avait plu, et l’eau avait pénétré, par l’entrée ouverte, dans l’intérieur de la tombe. Il n’en avait pas fallu davantage pour gâter quelques unes des figures. La pierre calcaire sur laquelle elles étaient représentées, et qui avait la qualité de la chaux, avait absorbé l’humidité, et était tombée ensuite par éclats, particulièrement aux angles des piliers des portes : dans une des salles il s’était détaché un fragment de pierre emportant la partie supérieure de trois figures ; dans une autre chambre une figure entière était tombée, et s’était cassée