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voyages en égypte,


avec un compas les proportions sur une échelle de pieds anglais, dressée au bas du plan, il prit le mot d’échelle à la lettre, et demanda très-sérieusement si quelqu’un y montait. Le bey passait pourtant chez les Turcs pour un grand connaisseur en architecture. L’interprète était aussi simple que lui, et voulait savoir si on montait sur cette échelle-là.

Je lui parlai ensuite du faux passage que j’avais trouvé d’abord ; à cet égard il observa avec raison que ceux qui avaient percé ce passage, allaient sans doute à la recherche de l’or, puisque autrement ils ne se seraient pas donné la peine de percer un massif énorme. Après qu’il eut fait encore d’autres remarques, je le quittai pour ce soir, car il était déjà une heure après le coucher du soleil. Le lendemain matin je pris congé de lui, et le priai de renouveler son firman. À ma surprise, il ne fit pas la moindre difficulté de m’accorder ma demande. Il parut apprendre avec plaisir que j’allais faire une collection pour mon propre compte, et il me dit que pour cette raison il m’expédiait un firman contenant des pleins-pouvoirs de fouiller le sol partout où il me conviendrait, tant sur la droite que sur la gauche du Nil. Je lui répondis que je lui en avais beaucoup d’obligation, mais que je pensais qu’il n’ou-