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en nubie, etc.


lieu où ils travaillaient. J’insistai sur ce que l’on me confrontât avec cet indigène ; mais on ne put le trouver : on l’appela de tous côtés par son nom ; personne ne répondit. Un des deux Arabes qui m’avaient accompagné reconnut celui qu’on appelait et qui ne répondait pas, dans la suite de M. Drovetti. Je l’accostai, et le sommai de répéter sa fausse dénonciation. Il répondit qu’il avait dit seulement à M. Drovetti que c’était mon domestique qui empêchait ses gens de travailler. Cependant j’étais persuadé que mon domestique n’était pas plus coupable que moi, puisqu’il m’avait toujours suivi. Mais je ne voulus pas insister sur ce point, voyant bien que ces gens n’avaient cherché qu’un prétexte pour entamer une rixe, et se venger de l’enlèvement de l’obélisque.

Je pressai M. Drovetti de se rendre au lieu où travaillaient ses gens, afin qu’il pût se convaincre par ses propres yeux que ses agens avaient été les agresseurs, en faisant travailler sur un terrain que nous nous étions réservé. Il y consentit. Nous nous y rendîmes, tandis que Rosignano se tenait à l’écart. Je montrai le terrain à M. Drovetti qui fut obligé de convenir que j’avais raison. L’étranger que j’avais fait appeler, arriva : il se trouva que c’était celui qui avait bien voulu se

Tome II.
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