Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 2.djvu/132

Cette page n’a pas encore été corrigée
124
voyages en égypte,


quatre sphinx ou statues à têtes de lion qui m’étaient échues en partage ; nous convînmes que je lui donnerais une lettre pour l’agent britannique à Rosette, afin qu’on lui délivrât les objets déposés dans le magasin de cet agent. Mais, par malheur, l’étranger se lia bientôt après avec nos adversaires : on va voir ce qui en arriva.

Le bateau avec l’obélisque était arrivé devant Louxor la veille de Noël, et ne s’arrêtait que pour prendre à bord quelques objets ; après cela il devait se rendre à Rosette. On se souvient sans doute que j’étais convenu avec M. Salt, que j’explorerais des terrains marqués parmi les ruines de Carnak. Je traversai le Nil pour me rendre sur les lieux, et examiner les terrains réservés à notre parti, d’après l’arrangement fait entre MM. Salt et Drovetti. J’étais monté sur un grand âne ; c’est dans ce pays la monture la plus commune pour de petites excursions, attendu que les chevaux sont rares, et qu’il est trop incommode d’employer un chameau pour de courtes distances. J’étais suivi de mon domestique grec et de deux conducteurs arabes ; il n’y avait que mon domestique qui fût armé, comme à l’ordinaire, de deux pistolets. J’avais été averti par un Arabe de ne pas aller là où se trouvaient les