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en nubie, etc.

Après m’être acquitté envers l’aga, suivant nos conventions, je continuai ma navigation pour Thèbes ; mais comme nous avions des vents contraires, je débarquai pour faire le reste du voyage par terre. Arrivé à Beban-el-Malouk, j’y repris mon ancienne demeure entre les tombes. J’y trouvai ma femme qui était revenue de Jérusalem, parce que je lui avais écrit que je ne pouvais me rendre en Syrie. Comme c’était l’époque de Noël, nous passâmes les fêtes dans cette retraite profonde, n’ayant d’autre compagnie que quelques Arabes paisibles qui gardaient les tombes récemment ouvertes. Malheureusement cette tranquillité ne dura pas long-temps. Je regrette d’être obligé encore de dérouler le tableau des iniquités qui me poursuivirent en Égypte, et qui me forcèrent enfin de quitter ce pays. Un voyageur d’Europe qui n’était ni Anglais ni Français, et que je ne désignerai que sous le nom de l’étranger, avait fait une excursion dans la Haute-Égypte pour acheter des antiquités. Comme je le connaissais et qu’il allait retourner à une des capitales de l’Europe, il m’offrit ses services qui me paraissaient être sincères. Je profitai de ses offres obligeantes pour le prier de se charger, lors de son retour, de présenter en mon nom, à un grand personnage de la capitale où il se rendait,