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en nubie, etc.


un lit assez solide pour que les leviers y trouvassent un point d’appui. Après cela je fis soulever l’obélisque à l’aide de ces longs leviers, et des plongeurs étaient chargés de mettre des pierres dessous à mesure que la masse se soulèverait. J’avais aussi fait attacher deux cordes à l’obélisque, dont l’une tenait à des dattiers sur le rivage, tandis que des ouvriers tiraient l’autre pendant l’opération pour faire approcher le monument de la rive. Par ce moyen nous réussîmes à le retourner et à l’approcher de toute sa largeur ; en le roulant ainsi nous parvînmes, dans l’espace de deux jours, à le faire entièrement sortir de l’eau.

Notre société partit immédiatement après ce succès pour la seconde cataracte. Avant d’embarquer l’obélisque, je pensai qu’il serait bon de me débarrasser du piédestal, puisque les deux objets ne pouvaient être transportés dans un seul bateau. Je le fis donc embarquer pour la Morada, où je le déposai dans un endroit sûr, et où il pouvait aisément être embarqué ensuite pour sa destination.

Sur ces entrefaites arriva un agent de M. Drovetti, qui mit en rumeur toute la ville d’Assouan. Il amena l’aga de cette place à Philæ, pour me parler et me conseiller en ami de laisser