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voyages en égypte,


bakchis s’ils se comportaient bien. Je trouvai plus de difficulté à me procurer quelques perches ; car à Assouan il n’y avait point de bois ; celui dont les habitans ont besoin pour raccommoder leurs bateaux vient du Caire.

Il ne fut pas facile d’enlever l’obélisque du terrain où il gisait ; mais une fois enlevé, il fut transporté aisément sur le bord du fleuve : on employa plus de temps à ôter le piédestal qui était presque entièrement enfoui dans les décombres ; nous n’avions point de cordages, et que peu de leviers pour le faire sortir ; aussi fallut-il y consacrer un ou deux jours.

Pendant que nous étions occupés de l’ouvrage, l’aga d’Assouan vint dans l’île et présenta une lettre qu’il avait reçue de M. Drovetti dont le sceau y était apposé ; elle nous fut traduite par l’Écossais Osman ; l’ancien consul y enjoignait à l’aga de ne laisser enlever l’obélisque par personne. M. Salt répondit à l’aga qu’il n’avait qu’à faire ses complimens à M. Drovetti et lui mander que nous étions en train de transporter le monument.

Nous reçûmes aussi dans l’île la visite de plusieurs voyageurs d’Europe, savoir : MM. Baley et Godefroy, et deux autres voyageurs qui venaient de visiter la Grèce.