Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 2.djvu/116

Cette page n’a pas encore été corrigée
108
voyages en égypte,


les nombreuses ruines qui offrent constamment un nouvel intérêt au voyageur, quelque fréquentes que soient ses visites. Les agens de M. Drovetti faisaient en ce moment des fouilles à Eléthyia ; nous apprîmes que l’un d’eux venait de partir en toute hâte pour l’île de Philæ, d’après une dépêche qu’il avait reçue par un exprès de son maître.

Nous continuâmes notre route ; avant d’arriver à Gibel-Selseleh ou les Montagnes de la chaîne, nous vîmes un petit bateau, dans lequel se trouvait M. Lebulo, cet agent de M. Drovetti qui était parti en toute hâte pour Philæ. Nous le hélâmes, mais il refusa de s’arrêter pour nous parler. Nous amarrâmes au pied de ces montagnes, et le lendemain matin nous nous répandîmes autour des anciennes carrières pour visiter les tombeaux, les sphinx, les inscriptions grecques, enfin toutes les antiquités de ce lieu, qui mérite plus d’attention que les savans ne lui ont vouée jusqu’à présent[1]. Il y a parmi les carrières des rochers des sépultures curieuses. Il est évident que les fameux sphinx à tête de belier que l’on voit à Carnak, ont été faits de cette roche, puis

  1. On peut voir dans la Description de l’Égypte, un bon Mémoire géologique sur les carrières de Gibel-Selseleh, par M. Rozière. (Le Trad.)