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en nubie, etc.

Nous allâmes passer la nuit dans le petit bateau que nous avions sur le fleuve. Le 24, le cheik des Ababdeh, qui était encore retenu en otage, vint nous voir. Nous lui fîmes présent d’un fusil, de poudre et de balles. Nous nous plaignîmes des mauvais chameaux qu’il nous avait fournis ; mais il nous répondit qu’aucun Ababdeh n’avait jamais fait un voyage comme le nôtre, et que les chameaux n’étaient pas habitués à des marches aussi fatigantes. Nous donnâmes un fusil, un schall et de l’argent à notre guide qui s’était très-bien comporté. Quand nous leur dîmes que nous avions l’intention de faire encore une fois le même voyage, ils nous promirent de nous fournir des chameaux et des chameliers qui iraient partout où nous voudrions, et qui s’arrêteraient quand il nous ferait plaisir. Nous envoyâmes une paire de pistolets de poche au cacheff de l’île, en le remerciant de toutes les démarches qu’il avait faites pour nous.

L’endroit du Nil où nous nous trouvions, était à quelques milles et au nord de celui d’où nous étions parti pour le désert et qui était vis-à-vis d’Edfou, un peu au sud d’Eléthyia. La route que j’avais remarquée tout le long de la

    pographique de notre voyage : je l’ai dressée avec autant d’exactitude qu’il m’a été possible.