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voyages en égypte,


lac qu’il avait visité lui-même, et qui était entièrement entouré de cassilliers. Dans les décombres de la ville, on découvre de petits objets d’antiquité de peu de valeur. Les pères me conduisirent chez le cacheff ou gouverneur de la place. Celui-ci, en apprenant que j’allais à la recherche des antiquités, me dit savoir qu’il y en avait beaucoup dans la ville, puisque les fellahs le lui avaient souvent assuré. Je m’informai du lieu où se trouvaient ces antiquités. Oh ! répliqua-t-il, vous ne sauriez vous les procurer ; elles sont sous le charme du diable ; personne ne peut les enlever du lieu où elles se trouvent. Je lui répondis que s’il voulait seulement m’indiquer la place, je chercherais à m’arranger. C’est fort bien, repartit-il, mais personne ici n’osera vous donner cette information, de peur que le diable ne l’en fasse repentir. Il me raconta ensuite que, dans les montagnes, à environ six milles de à ville, il y avait un gros anneau d’or enfoncé dans le roc, et que personne ne pouvait l’en arracher ; que quelques soldats s’étant rendus sur les lieux avec un canon, avaient tiré sans succès contre l’anneau, et qu’ils s’étaient disposés à s’en aller, quand, par hasard, un homme, mangeant un concombre, en avait jeté une partie sur l’anneau, et qu’aussitôt celui-