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voyages en égypte,


dressai au consul anglais. Je trouvai M. Burckhardt chez lui ; il parait que celui-ci avait engagé le consul à profiter de l’occasion de mon voyage au Haut-Nil, et à offrir d’entrer pour la moitié dans les frais de l’expédition. Aussi quand j’eus exposé au consul mon projet et mon désir d’obtenir un firman pour ce voyage, il s’écria plein de joie : Voilà qui vient fort à propos ! J’appris alors qu’ils étaient convenus de faire embarquer le buste colossal sur le Nil, et de l’offrir en présent au musée britannique, si je voulais me charger du transport. Je répondis que je n’avais que peu de moyens à ma disposition, mais que je n’en ferais pas moins tous mes efforts pour venir à bout de cette entreprise ; j’ajoutai que je m’estimerais toujours heureux de contribuer à enrichir le musée. « Et moi, répliqua le consul, je serai charmé de faire tout ce qui dépendra de moi pour répondre à vos désirs. » Voilà tout ce qui se passa entre nous.

Ne connaissant point la Haute-Égypte, je reçus des instructions sur la manière d’obtenir des renseignemens, et de me procurer ce dont j’avais besoin pour atteindre mon but. Ces instructions étaient conçues dans les termes suivans :