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voyages en égypte,


tance. L’un de ceux qui se tenaient auprès de la perche, et qui avait un très-bon flageolet, commença un air, pendant que la compagnie se divisa en deux groupes qui formèrent deux cercles autour de la perche, l’un en dedans de l’autre : chaque homme posa ses mains sur les épaules de ses deux voisins ; ceux du cercle intérieur avaient le visage tourné vers ceux du grand cercle ; celui-ci se tint immobile, tandis que les hommes du petit cercle dansaient, et s’inclinaient vers lui, en observant un grand ordre. Cette danse dura trois heures : pendant ce temps, ceux qui ne faisaient pas partie des deux cercles, formaient des chaînes séparées.

Quelques hadgis pour montrer leur habileté dans les exercices de dévotion, se penchèrent sans discontinuer pendant deux heures et quelques minutes, au point de toucher presque la terre, et se relevèrent avec une promptitude surprenante. Quiconque n’est pas habitué à cet exercice pénible, ne le continuerait pas un quart d’heure. Les femmes se tinrent à l’écart, ayant la fiancée parmi elles. Quand on eut cessé de danser et de chanter, tout le monde s’assit en formant des groupes. On apporta dans des grandes écuelles du riz bouilli, ainsi que des plats de melokie et bamies, plantes qui tiennent