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pour la commodité de ceux qui viendraient visiter les pyramides, surtout dans la saison des inondations. En effet, si on avait pratiqué ces chemins uniquement pour le transport des pierres, la peine de les construire aurait presque égalé celle d’élever les pyramides.

Au reste, on a déjà tant dit sur ces raonumens, qu’il ne reste guère de remarques à faire. Leur vétusté annonce suffisamment qu’il faut qu’ils aient été construits antérieurement à tous les autres monumens qu’on voit encore en Égypte. Il est assez singulier qu’Homère n’en fasse aucune mention ; mais son silence ne prouve point qu’ils n’aient pas encore existé de son temps. Peutêtre n’a-t-il pas jugé à propos d’en parler, précisément parce qu’ils étaient connus de tout le monde. Il paraît que du temps d’Hérodote on n’en savait pas plus, sur la seconde pyramide, que lorsque je commençai à l’ouvrir, avec cette différence que, de son temps, la pyramide était à peu près dans le même état où l’avaient laissée ses constructeurs. Ainsi l’entrée devait être cachée par le revêtement qui s’étendait sur le monument entier, tandis qu’à l’époque où j’entrepris de l’ouvrir, cette entrée n’était plus masquée que par les décombres de ce revêtement : ce qui n’empêchait pas que nous ne fussions aussi