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pierres d’un passage encombré à peu près d’un bout à l’autre. Nous employâmes une journée et demie audéblayement. Ensuite nous arrivâmes à un gros bloc qui bouchait exactement le passage, et qui, paraissant être parfaitement encastré, semblait devoir nous ôter tout espoir d’aller jamais plus loin. Cependant, en l’examinant de plus près, j’aperçus qu’il était élevé d’environ huit pouces au-dessus du sol où la pierre avait été coupée pour porter ce bloc, et je me convainquis bientôt que c’était tout simplement une dalle de granit d’un pied trois pouces d’épaisseur, destinée à masquer l’intérieur de la pyramide. En effet, ayant introduit dans une petite ouverture au-dessus de la dalle une longue paille d’orge, je pus l’enfoncer jusqu’à trois pieds de profondeur, ce qui me convainquit que derrière la dalle il y avait un vide.

Mais l’enlever et la faire sortir, était un travail bien difficile. Le passage n’avait, comme je l’ai dit, que quatre pieds de haut et trois pieds et demi de large ; deux hommes, en s’y plaçant côte à côte, ne pouvaient s’y remuer ; cependant les bras de plusieurs ouvriers étaient nécessaires pour enlever la dalle qui avait six pieds de haut sur cinq de large. On ne pouvait employer des leviers bien longs, puis qu’il n’y avait pas assez d’espace