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profondeur vers le point où j’allais commencer à fouiller. Quiconque aura occasion de visiter les pyramides, trouvera aisement cette concavité au-dessus de la véritable entrée que j’ai découverte ensuite.

Combinant ainsi deux circonstances, savoir la qualité peu compacte du terrain, qualité qui m’avait guidé aussi dans mes fouilles à Thèbes ; et puis la direction du passage de la pyramide, présumée par analogie d’après celle du passage de la première pyramide, je me remis à l’ouvrage avec une nouvelle ardeur. Les Arabes furent charmés de me voirreprendre les travaux ; mais le désir du gain fut le seul motif de leur joie ; car pour l’espoir du succès, ils n’en eurent point, et je les entendis plus d’une fois prononcer tout bas le mot de magnoun qui signifie un fou. Le jour où je repris était un jour heureux, étant l’anniversaire de celui où j’avais découvert l’entrée de la tombe de Psammétique à Thèbes ; je désignai aux ouvriers le lieu où il fallait creuser ; et il se trouva, dans la suite, que j’avais si bien calculé, qu’il ne s’en fallait que de deux pieds pour que nos fouilles commençassent précisément devant l’entrée. Quand les Arabes eurent commencé à creuser, ils rencontrèrent des décombres aussi tenaces que celles de la pre