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voyages en égypte,


vailler ; plusieurs pierres au-dessus de notre tête étaient sur le point de s’écrouler ; d’autres, déjà tombées, avaient été arrêtées dans leur chute par les saillies de celles qui tenaient encore. En ébranlant le caveau on risquait de faire tomber les unes et les autres, et d’être tué ; nous en eûmes un exemple. Un ouvrier s’étant assis pour creuser le passage, faillit être écrasé par un bloc de six pieds de long et quatre de large qui tomba de la voûte, et qui heureusement resta suspendu sur deux pierres saillantes ; mais l’ouvrier se trouva enfermé, au point que nous eûmes de la peine à le retirer de cette position fâcheuse ; il en fut quitte pour une meurtrissure au dos. La chute de ce bloc en ébranla d’autres ; et si nous ne suspendions les fouilles dans ce passage, nous courrions le risque d’avoir la retraite fermée par quelque écroulement, et d’être ensevelis vivans. Dès le commencement je n’avais pas compté beaucoup sur ce passage, me doutant bien que ce ne pouvait être la véritable entrée de la pyramide. Cependant j’espérais que cette cavité nous y conduirait ; malheureusement elle n’y aboutissait pas, et après de grands et pénibles efforts, je ne me trouvai pas plus avancé qu’auparavant.

Jusqu’alors je n’avais point été visité dans mes