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extraordinairement quand des personnes qui n’ont pour eux que l’expérience, leur prouvent par les faits qu’ils se trompent. J’ai eu quelquefois le plaisir de produire cet étonnement chez eux : je suis toutefois loin de vouloir blâmer la science ; je prétends seulement dire que l’homme savant n’examine pas toujours le matériel avec la même précision que l’homme moins confiant dans son savoir.

J’observai donc sur le côté septentrional de la pyramide trois marques qui m’encouragèrent à faire un essai pour voir si je pouvais, de ce côté, découvrir l’entrée. Ce n’est pas que l’observation de ces signes fût précisément le résultat de l’expérience que j’avais acquise dans les tombes de Thèbes ; car il n’y avait presque rien de commun entre les pyramides et les tombes ; les unes sont d’immenses constructions élevées par la main des hommes ; les autres sont des rochers naturels, que l’on n’a fait que creuser ; ce qui me mit ici sur la voie, ce fut l’application d’une observation que j’avais faite sur la première pyramide, et qui me parut si sûre, que dès ce moment je fus déterminé à tenter un essai. Je remarquai que, précisément sous le milieu de la façade de la pyramide, l’amas de matériaux tombés de la surface, qui pouvait cacher l’entrée, était plus haut que l’en-