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en nubie, etc.


de remarquable dans notre trajet ; nous arrivâmes à Boulak le 21 décembre, après une absence de dix mois. Mes occupations me retinrent au Caire plus que je ne voulais, surtout comme je brûlais d’impatience de retourner à Thèbes pour y commencer mes modèles et empreintes en cire de toutes les figures et hiéroglyphes. Voyant que je ne pouvais assez tôt terminer mes affaires, je fis partir le bateau d’avance, ayant l’intention de le suivre par terre. J’avais pris des arrangemens avec M. Ricci, jeune Italien, très-habile dessinateur, et qui, après un peu d’exercice, parvint à imiter très-fidèlement les hiéroglyphes ; il devait se rendre à Thèbes, et commencer sur-le-champ à dessiner pour moi les décorations de la grande tombe. Ma femme résolut de visiter la Terre-Sainte, et de m’attendre à Jérusalem, où. je devais me rendre dès que j’aurais terminé le modèle du tombeau. Elle partit, accompagnée de notre domestique et d’un janissaire qui allait prendre un voyageur en Syrie pour lui servir d’escorte en Égypte.

Ma bourse était presque vide ; j’avais dépensé ce que j’avais reçu en présent de M. Burckhardt et du consul après mon premier voyage et le transport du buste colossal. Dans ce moment le comte de Forbin, arrivé au Caire, vint voir au consu-