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trésor en Turquie, le premier homme en pouvoir, qui en apprend la nouvelle, court en prendre possession. L’aga ne me laissa pas long-temps en doute sur le but intéressé de son voyage précipité. Il sourit et me salua plus poliment qu’à son ordinaire. Il fit apporter autant de lumières qu’on put s’en procurer, et nous descendîmes ensemble dans la tombe. Tous les embellissemens prodigués par l’art dans cette caverne, les sculptures, peintures, etc., n’intéressèrent nullement le commandant turc ; il ne cherchait que le prétendu trésor, et les gens de sa suite regardèrent dans tous les coins et dans tous les trous pour voir s’il n’y avait pas quelque cachette. Après avoir tout parcouru et tout examiné sans rien trouver qui pût satisfaire son avidité, l’aga fit retirer ses soldats, et me dit : « De grâce, où avez-vous mis le trésor ? — Quel trésor, lui demandai-je à mon tour ? — Eh ! mais celui que vous avez trouvé dans cette caverne. » Je ne pus m’empêcher de sourire à ces mots ; il n’en fut que plus confirmé dans son erreur. Cependant je lui déclarai que je n’avais point trouvé de trésor. Il se mit à rire, et insista pour que je lui fisse voir le trésor que j’avais découvert. — « Un homme digne de foi m’a assuré, ajouta-t-il, que vous aviez trouvé dans ce lieu un gros coq