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n’en ai jamais vu que deux : l’une est dans le musée britannique, et j’ai été assez heureux d’acquérir l’autre d’un Arabe qui l’avait trouvée dans une des tombes à Beban-el-Malouk [1]. Celle-ci est de basalte noir, plus grande et d’un plus beau travail que l’autre, ce qui prouve qu’on faisait ces insignes de la royauté de diverse grandeur, et qu’on les finissait plus ou moins. Le scarabée y est représenté en haut relief sur un petit bateau, ayant une divinité de chaque côté ; sur le revers on remarque l’inscription usitée.

Au-dessus de la tête du roi ou héros, sculptée comme je viens de le dire, sur le mur gauche du corridor, un aigle étend ses ailes comme pour le protéger. Au haut des murs de chaque côté du corridor, l’histoire du héros est représentée en petits compartimens d’environ deux pieds carrés, contenant des groupes de figures de dix-huit pouces de haut. On y voit partout le héros debout sûr un amas de blé, recevant les offrandes de ses soldats ou compagnons d’armes. Plus loin on entre par un escalier dans un passage court, où le sculpteur a continué de représenter un cortége. On y remarque aussi le

  1. C’est sans doute celle dont l’auteur a parlé au commencement de ce voyage. (Le Trad.)