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voyages en égypte,


le globe. Il semble qu’elle se dispose à recevoir le héros qui va entrer dans les régions de l’immortalité. Les vêtemens de la déesse sont travaillés avec un soin minutieux, et si bien conservés que nous pouvons les considérer comme un modèle parfait de la parure des femmes d’Égypte. Sa robe est une espèce de réseau dont chaque maille renferme des hiéroglyphes. Le reste de sa parure consiste en une ceinture, un collier, un bracelet. La figure du héros est couverte d’un voile ou d’un vêtement léger et transparent qui enveloppe ses épaules, retombe le long de son corps d’une manière assez gracieuse. Le peintre a su faire ressortir la déesse par les couleurs vives dont il l’a peinte.

Sur le mur gauche de ce passage on remarque une figure de grandeur naturelle : c’est celle du héros même, assis sur son trône, et tenant le sceptre d’une main, tandis qu’il étend l’autre sur un autel divisé en vingt compartimens[1]. À son cou pend un cordon avec une plaque en forme de temple égyptien. On a sculpté sur cette plaque un obélisque et deux divinités, une de chaque côté. Les plaques de ce genre, qui paraissent avoir décoré la poitrine des rois d’Égypte, sont très-recherchées : on en trouve rarement, et je

  1. Voyez l’Atlas, planche 1.