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le procédé des artistes égyptiens chargés de l’embellissement des sépulcres et des temples. On rendait d’abord le roc aussi lisse que possible, et lorsqu’il y avait des concavités dans le rocher, on les remplissait de ciment, qui, s’étant durci, se taillait et se sculptait comme le reste. Après ce procédé préparatoire, un artiste traçait en rouge les contours des figures et autres ornemens qu’il s’agissait de sculpter. Un maître plns habile les retraçait ensuite en noir, en corrigeant en même temps les fautes commises par le premier qui n’était peut-être qu’un élève, ou qu’un artiste inférieur. On voit clairement en plusieurs endroits les erreurs des contours rouges, et les corrections du dessinateur en noir. Quand le dessin était achevé, le sculpteur taillait et enlevait la pierre tout autour, de manière à faire paraître les figures plus ou moins en relief, suivant leur grandeur. Pour les figures de grandeur naturelle, le relief était ordinairement d’un demipouce, tandis qu’on faisait sortir les figures qui n’avaient guère qu’un demi-pied de long, de l’épaisseur d’un écu tout au plus. Les vêtemens et les diverses parties des membres sont indiqués par une ligne dont l’épaisseur n’excède pas celle d’une pièce de trois livres, mais tracée avec une grande précision.