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assez roide, et dans une ravine que remplit un torrent dans les temps des pluies. Personne ne s’imaginerait que les Égyptiens aient pratiqué l’entrée d’une grande tombe dans le lit d’un torrent ; mais des indices assez forts m’avaient fait présumer que je trouverais ici ce que je cherchais. Cependant les fellahs, malgré l’habitude qu’ils ont des fouilles, étaient tous persuadés que ce serait peine perdue, et que je ne découvrirais rien. Je persistai dans mon opinion, et dèsle lendemain 17, au soir, nous nous aperçûmes que le rocher avait été taillé pour former une ouverture. Le 18, de bon matin, le travail fut repris, et vers midi les ouvriers atteignirent une entrée qui se trouvait à dix-huit pieds audessous du niveau du sol. A en juger par les apparences, la tombe que nous allions découvrir, était de la plus grande espèce. Mon attente n’allait pourtant pas si loin. Bientôt les fellahs commencèrent à croire que nous avions devant nous une tombe des plus vastes ; mais ils déclarèrent alors qu’ils ne pouvaient plus avancer, parce que le passage était bouché par de grosses pierres, au point d’être impraticable. Je descendis, et après avoir examiné le terrain, je leur indiquai la place où il fallait creuser. Une heure après ils avaient fait un trou assez grand pour que je pusse