Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/392

Cette page n’a pas encore été corrigée

était tourné à l’est-sud-est. Les voyageurs ne purent continuer encore leur route à cause de la violence du vent ; et comme les ouvriers, dans la fouille que je fis commencer le 13 sur un terrain à Gournah, découvrirent un puits de momies, ces étrangers eurent le plaisir de voir un tombeau intact, et de se convaincre par leurs yeux de la manière des Égyptiens d’ensevelir leurs momies, quoique cette manière ne fût pas toujours la même. Le puits, qu’on venait de découvrir, était petit, consistant en deux caveaux ornés de peintures d’un style médiocre. Il m’a paru que cette tombe avait appartenu à quelque guerrier, puisque les peintures représentaient un grand nombre d’hommes se faisant enrôler pour la milice, tandis qu’une espèce d’écrivain inscrivait leurs noms dans un registre. On voyait aussi d’autres figures qui ne faisaient pas partie de ce groupe. Dans le caveau inférieur, des momies étaient jetées çà et là, et même les unes sur les autres, sans aucun ordre. Apparemment il avait été ouvert et fouillé par les Grecs ou par quelque autre peuple, pour le piller.

Nous visitâmes le même jour un autre puits de momies que j’avais ouvert, il y avait six mois, et qui était distribué à peu près comme le précédent, consistant dans une anti-chambre