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et sans caisses. C’étaient des restes de femmes, à en juger par la longueur des cheveux qui étaient assez bien conservés, mais qu’on pouvait arracher facilement. Uné petite porte percée sur un des côtés de la salle conduisait à une chambre où nous trouvâmes des fragmens de vases de terre, ainsi que de vases d’albâtre ; mais ceux-ci étaient tellement dégradés que nous ne pûmes les rejoindre. Au haut de l’escalier nous trouvâmes aussi une jarre en terre, parfaitement conservée, ornée de quelques hiéroglyphes, et de la capacité de deux seaux d’eau. Cette tombe a cent pieds de long, vingt-trois de large, et ving-t de profondeur. La chambre latérale a dix pieds carrés ; l’axe du souterrain est dans la direction du sud-est au nord-ouest.

Quelques jours auparavant nous avions reçu la nouvelle que trois voyageurs anglais viendraient du Caire : dans la matinée du 10 ils arrivèrent à Beban-el-Malouk, avec M. Beechey, qli’ils étaient allé trouver la veille à Louxor. Ce furent les premiers étrangers qui entrèrent dans les deux tombes qui venaient d’être ouvertes : ils furent frappés de la beauté des peintures dans la première, et avouèrent que c’étaient ïes plus belles qu’ils eussent vues en Égypte, sous le rapport de la conservation. Nous allions quitter îa