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en nubie, etc.


noncent assez qu’on y ensevelissait les chefs de la monarchie, ont dû être les plus anciennes, et qu’après avoir creusé les rochers de Gournah dans tous les sens, au point de ne plus y laisser d’endroit propre à fournir un emplacement pour de nouveaux sépulcres, les Égyptiens ont commencé à passer les montagnes et à pratiquer des tombes dans la vallée de Beban-el-Malouk.

Dans l’espoir de retrouver encore quelques unes qui auraient échappé aux recherches des autres voyageurs, je fis continuer les fouilles. Nous commençâmes une excavation le 6 octobre, et trois jours après nous découvrîmes l’entrée d’une tombe qui s’annonçait comme très-vaste ; mais il se trouva ensuite que ce n’était que le passage pour arriver à une tombe qui n’avait point été achevée. Cependant les Égyptiens n’ayant pas voulu perdre leur travail, avaient fait de ce passage un caveau sépulcral ; il n’est pas grand, n’ayant que dix pieds cinq pouces de large, et ne s’enfonçant dans le rocher qu’à soixante-quinze pieds. Les paremens en avaient été habilement recouverts d’un stuc sur lequel on avait peint des figures d’un beau style. Il paraît que quelque circonstance inattendue a empêché qu’on ne continuât de creuser le roc et d’élargir ce sépulcre. Les figures peintes sur les