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élevé. Le résultat de mes fouilles fut aussi satisfaisant que je pouvais l’espérer, puisque j’avais découvert des momies dans leurs caisses, où personne n’avait encore touché ; mais ma curiosité n’était pas encore satisfaite. Étant auprès de l’emplacement où l’on ensevelissait les rois d’Égypte, je pensai que je parviendrais peut-être à retrouver quelques restes de leur dépouille mortelle.

La vallée sacrée de Beban-el-Malouk commence à Gournah, se dirige au sud-ouest, et tourne insensiblement au sud ; elle se partage en deux branches dont l’une s’écarte à deux milles vers l’ouest, en sorte qu’à son extrémité elle est à cinq milles du Nil ; l’autre embranchement auquel aboutissent la plupart des tombes, est séparé de Gournah par la chaîne de rochers, qu’on traverse en venant de Thèbes dans l’espace de moins d’une heure. Les rochers environnent le terrain des sépulcres, auxquels on arrive par une seule entrée naturelle, semblable à une grande porte, ou par les sentiers tortueux des montagnes. Les tombes sont toutes taillées dans le roc vif, qui est une pierre calcaire dure et assez blanche. Voici la distribution générale des catacombes. Un long passage carré conduit à un escalier, au bas duquel il y a quelquefois une ga-