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nous trouvâmes sur le palier d’un escalier dé huit pieds de large et dix de haut, au bas duquel nous trouvâmes quatre momies dans leurs caisses, qui étaient posées à terre, la tête tournée vers l’entrée. Plus loin, il y en eut quatre autres, placées dans la même direction. Les caisses étaient bien peintes, et l’une était couverte d’un grand drap mortuaire.

J’examinai ensuite une momie après l’autre ; elles avaient été toutes emmaîllotées de même ; mais quelques unes étaient enveloppées dans de la toile peinte. Une des momies avait une enveloppe de toile neuve en apparence, au-dessus d’une vieille qui tombait en haillons : ce qui prouve que l’enveloppe avait été renouvelée long-temps après l’enterrement, par ce respect pour les morts qui était un trait saillant dans le caractère des Égyptiens. Mais une momie que je distinguai facilement de toutes les autres, était celle qu’on avait emmaillotée dans de la toile plus fine, et avec plus de soin. On y avait représenté des guirlandes de fleurs et de feuilles. Du côté du cœur, je trouvai une plaque de métal, de la qualité dont j’ai déjà parlé. Souple comme le plomb, elle était recouverte d’une plaque d’autre métal semblable à l’argent. On avait gravé sur cette plaque les yeux d’une vache,