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Nous nous y retrouvâmes comme dans nos foyers, car Thèbes m’était devenue très-familière. Nous reçûmes des lettres de M. Salt, par lesquelles il nous annonça qu’il se proposait de remonter le Nil. Les deux capitaines Irby et Manglt s retournèrent au Caire ; M. Beechey commença de faire des dessins de divers endroits, et quant à moi, je repris mes fouilles.

À Gournah, je trouvai encore deux agens de M. Drovetti, fort occupés à fouiller le sol dans tous les sens, et qui avaient eu assez de succès dans la recherche des momies. Ce n’étaient plus les deux Coptes qui y avaient été auparavant : cette fois c’étaient deux piémontais ; l’un, renégat et déserteur de l’armée française en Égypte, était entré au service du pacha ; l’autre avait quitté le Piémont après la chute du dernier gouvernement. Ne me souciant pas de travailler dans le voisinage de ces gens, je renonçai au projet de continuer mes opérations à Gournah. Ce fut un bonheur pour moi ; car m’étant tourné, par suite de cette circonstance, vers la vallée de Beban-el-Malouk, sur le revers des montagnes de Gournah, je fus bientôt confirmé dans l’espoir d’y obtenir du succès dans mes fouilles. L’on se rappellera que lors de notre départ de