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voyages en égypte,


fice, d’une construction moins ancienne, qui s’étend depuis le mur d’enceinte jusqu’au fleuve. On y voit plusieurs ruines de maisons avec des arches ; mais les murs de ces ruines sont peu considérables. Quand les eaux sont basses, on reconnaît les vestiges d’une jetée ou d’un lieu de débarquement. Il m’a semblé aussi qu’il y a eu une chaussée depuis cet endroit jusqu’au temple.

Autour de la ville le sol est généralement plat, jusqu’à un mille du fleuve, où commencent les montagnes. Lorsque ce terrain a été bien cultivé, il a dû être d’un grand rapport ; aujourd’hui encore le peu de terrain que l’on cultive, est extrêmement fertile. On y récolte d’excellens raisins, quoiqu’en petit nombre ; et, à en juger par les tableaux des cavernes ou sépulcres des montagnes, la fabrication du vin était anciennement une des principales ressources des habitans. Les sépulcres taillés dans le roc sont nombreux, et quelques uns sont faits sur le même plan que ceux de Gournah. On y voit représentés divers travaux agricoles qui font connaître mieux que tous les autres objets d’art en Égypte, la manière de vivre des anciens habitans du pays. Les figures sculptées et peintes sont dans un bon état de conservation. Je ne saurais pourtant louer