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en nubie, etc.

Nous visitâmes en passant et de nouveau les ruines d’Edfou, et plus loin nous mîmes pied à terre auprès d’Elethéyia, pour parcourir rapidement ses ruines et ses souterrains. Un mur haut et épais, construit en briques crues, y forme une enceinte carrée de trois cent trente-cinq toises, autour de l’ancienne ville ; nous y aperçûmes les ruines de trois ou quatre temples. L’un d’eux paraît avoir été très-vaste ; mais il ne reste que six colonnes de son portique[1], comme il ne reste qu’une partie du sekos d’un autre temple. On peut juger par les ruines que la ville a été bien plus grande qu’elle ne l’est à présent : en effet, à quelque distance du grand mur d’enceinte, on voit des restes d’anciens édifices. Parmi les ruines du plus vaste des temples, j’observai un fragment d’un grand sphinx de marbre blanc, ayant une tête de femme, et un corps de lion. Il y avait aussi des fragmens de plusieurs statues et d’autres embellissemens du temple dont une partie est maintenant ensevelie sous ses propres ruines. À l’est de ce monument il y a eu un petit lac, ou plutôt un étang, destiné probablement aux ablutions, comme celui du temple de Carnak ; mais il est maintenant à sec. À l’ouest de la ville, on voit un autre édi-

  1. Voyez l’Atlas, planche 41.