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en nubie, etc.


vert de plâtre les hiéroglyphes des murs qui sont d’un assez beau travail. Il y a encore des chambres de briques crues qui ont servi de cellules à des moines grecs. Vers le soir nous arrivâmes à Seboua ; j’ai déjà parlé auparavant du temple ruiné de cette place.

Quatre jours après nous revînmes à El-Kalabché. Nous débarquâmes pour visiter le temple. Mais les fellahs, ayant aperçu notre bateau à quelque distance, s’étaient attroupés à l’entrée des ruines, dans l’intention de ne nous laisser passer qu’après avoir reçu de l’argent. Ainsi nous fûmes obligés de nous arrêter, et d’écouter leur demande. Nous refusâmes de les satisfaire ; mais nous promîmes de leur donner au retour un bakchis, s’ils nous laissaient passer. Cette proposition leur déplut, et comme ils commençaient à devenir très-importuns, nous nous disposâmes à retourner à notre bateau, tandis que notre soldat s’écriait qu’il se souviendrait de ces insolens. Aussitôt ils tirèrent leurs poignards, et saisirent le fusil du soldat. Il s’engagea une rixe dans laquelle nous eûmes beaucoup de peine à ressaisir le fusil avec lequel un des indigènes allait s’enfuir. Pendant que nous retournions au bateau, quelques uns, voyant que nous n’attachions guère de prix à visiter le tem-