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en nubie, etc.

A notre premier coup d’œil nous fûmes étonnés de l’immensité du souterrain ; mais notre surprise fut extrême quand nous nous trouvâmes entourés d’objets d’art magnifiques de toute espèce, de peintures, de sculptures, de figures colossales, etc. Nous entrâmes d’abord dans un vestibule de cinquante-sept pieds de long sur cinquante-deux de large, soutenu par une colonnade de piliers carrés qui conduisent de la première porte à celle du sekos[1]. Sur chaque pilier est sculptée une figure ; ces espèces de caryatides qui, par le sommet de leurs bonnets, touchent au plafond, ressemblent à celles de Medinet-Abou ; elles sont très-bien exécutées, et peu endommagées par le temps. Les piliers ont cinq pieds et demi carrés. On y a tracé, comme sur les murs, de beaux hiéroglyphes, dans un style un peu meilleur ou du moins plus hardi que celui des hiéroglyphes ordinaires de l’Égypte, tant sous le rapport du travail que sous celui du choix des sujets. Ce sont des batailles, des assauts de châteaux forts, des triomphes remportés sur des Éthiopiens, des sacrifices, etc. En quelques endroits on distingue le même héros qu’à Medinet-Abou ; mais dans une attitude différente. Quelques colonnes ont été endomma-

  1. Voyez l’Atlas, planche 43.