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en nubie, etc.

Nous quittâmes notre travail à l’heure ordinaire ; nous le reprîmes après midi dans l’attente de quelque interruption de la part de ces cacheffs importuns ; mais nous n’en eûmes point, et le lendemain nous apprîmes qu’ils étaient partis la nuit. Nous continuâmes donc très-régulièrement nos fouilles, et, au bout de quelques jours, nous aperçûmes une saillie grossière du mur, qui semblait indiquer que ce monument n’avait point été achevé, et qu’on ne trouverait point de porte. Cette découverte abattit les espérances de plusieurs personnes de notre suite ; nous continuâmes néanmoins nos efforts, et trois jours après nous découvrîmes une corniche brisée. Le lendemain nous arrivâmes dans nos travaux jusqu’à la moulure, et de là jusqu’à la frise qui se trouvait en dessous, et qui nous donnait presque la certitude que nous trouverions la porte le jour suivant. En conséquence j’élevai une palissade pour tenir le sable éloigné ; dans la soirée j’eus même la grande satisfaction d’entrevoir le dessus de la porte. Nous enlevâmes assez de sable pour pouvoir entrer à l’instant ; mais, dans la crainte du méphitisme, nous remîmes au lendemain la descente dans ce souterrain.

Dans la matinée du 1er. août, nous nous rendîmes de bonne heure au temple, animés de l’idée