Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/352

Cette page n’a pas encore été corrigée

scrupuleux que les Européens dans l’observation de ses fêtes et coutumes religieuses. Le lendemain nous ne vîmes paraître personne, et les deux cacheffs, Daoud et Kbalil, partirent. Dèslors nous primes la résolution de travailler nousmêmes aux fouilles. Nous n’étions que six, mais l’équipage nous offrit ses services ; en sorte que nous nous trouvâmes au nombre de quatorze. Nous ne tardâmes pas à nous apercevoir que chacun de nous faisait autant de besogne que cinq barabras. Cette observation nous encouragea. Nous nous levions. À l’aube du jour, et nous continuions de travailler jusqu’à deux heures et demie après le lever du soleil. La vue de notre travail zélé et indépendant engagea quelques paysans à nous offrir leurs services, que nous acceptâmes ; mais, comme plusieurs de ces paysans venaient de l’autre bord du Nil, ils avaient des rixes continuelles avec ceux d’Ybsamboul. La jalousie faisait accourir les ouvriers • en si grand nombre que nous ne pouvions les employer tous ; et, comme il en résultait de nouvelles rixes, nous résolûmes de renvoyer tout le monde, et de continuer seuls l’ouvrage. Les paysans offrirent alors leurs services, en nous laissant les maîtres de prendre le nombre d’ouvriers que nous voudrions mais nous les