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en nubie, etc.


une galerie avec plusieurs cellules, sans doute à l’usage des prêtres ; et au nord du péristyle le temple est décoré d’un autre portail, avec des figures colossales comme celles de la façade : c’est après ce second portail qu’on entre dans le portique de l’intérieur qui est regardé comme la partie la plus belle et la plus parfaite de tout l’édifice. Les hiéroglyphes y sont très-bien peints et intacts, ainsi que les chapiteaux des colonnes qui sont au nombre de dix ; les figures sculptées sur le mur du portique, sont rassemblées en groupes formant des compartimens de cinq pieds de haut ; les figures qui décorent les colonnes se font remarquer par leur beauté.

Il y a d’autres ruines dans l’ouest de l’île, où était l’entrée du temple du côté de l’eau ; et au nord-est on observe les restes de trois arches construites par les Romains ; c’est là qu’a dû être le lieu de débarquement. L’arche du milieu s’est écroulée : sur les clefs de la voûte on a gravé ces mots sanction, sanctum, sanctum, ce qui fait voir que cette île a été un lieu de culte non-seulement pour les Égyptiens et les Grecs, mais aussi pour les Latins. Plusieurs marques prouvent que tout le temple a été employé au service divin du christianisme. On a couvert les murs de boue pour cacher les hiéroglyphes des