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voyages en égypte,

Nous étant proposé d’examiner les bords du fleuve à notre retour, nous ne nous arrêtâmes que pour voir Edfou et Ombos. Quand nous eûmes atteint Assouan, nous jetâmes un coup d’œil sur Elephantine et les autres îles ; puis nous nous dirigeâmes sur Philæ, où nous voulions attendre la réponse aux lettres que nous avions écrites de Louxor à M. Salt. Dans notre chemin, nos regards saisirent la cataracte sous un beau point de vue. Une des principales chutes, dans cette saison, a environ trente pieds de long, et forme un angle de quinze degrés. De petits bateaux et des canges peuvent remonter et descendre toute l’année.

L’aspect de l’île de Philæ avec ses ruines est magnifique, surtout à quelque distance, bien que le sol de l’île soit très-aride. Des rochers de granit hérissent ses côtes les uns appartiennent à Philæ ; d’autres se joignent à des îles d’alentour. On voit par le style des hiéroglyphes que le monument dont on admire les ruines dans cette île, est de la dernière époque de l’histoire d’Égypte. Suivant mon opinion il date du règne des Ptolémées ; plusieurs circonstances viennent à l’appui de cette conjecture, entre autres la forme périptérique du temple à l’est de l’île, où l’on suppose qu’existait le lieu du débarquement. Ce