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ont environ deux pouces de long ; elles sont ordinairement d’une couleur jaune ou d’or ; mais il y en a aussi de rouges et de vertes.

Mais je reviens à nos opérations de Louxor. Nos adversaires s’apprêtaient vers ce temps à retourner au Caire ; nous en fûmes contens, esperant avoir desormais le champ libre. Nous avions écrit au Caire pour informer M. Salt de tout ce qui s’était passé à l’égard du bey ; mais il était impossible de lui décrire toutes les contrariétés et tracasseries qu’on nous suscitait. J’avais écrit aussi sur cet objet à M. Burckhardt, et je vis par la réponse que la conduite du bey n’avait rien d’étonnant pour lui.

Quand nous crûmes enfin que nous pourrions continuer en paix nos recherches, je fis des préparatifs pour reprendre nos travaux à Gournah. Après avoir persuadé jusqu’à un certain point aux cheiks et aux paysans du village qu’ils n’encourraient pas le déplaisir du bey, puisque j’étais muni d’un ordre de lui qui les autorisait à travailler pour nous et à nous vendre des antiquités, je convins avec eux que tous les cheiks s’assembleraient un matin pour entendre la lecture de l’ordre. En conséquence, nous nous assemblâmes dans une caverne qui sert habituellement de rendez-vous aux étrangers, et qui est comme