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précisement sous les rochers, nous découvrîmes une porte de granit de neuf pieds de haut sur cinq de large et sur un et demi d’épaisseur. Couverte d’hiéroglyphes et defigures bien sculptés, elle est couronnée d’une corniche, et surmontée du symbole ordinaire, le globe ailé. Elle avait été peinte ; quand nous la découvrîmes, elle était entièrement enfouie sous terre.

Pendant que mes ouvriers travaillaient aux fouilles, je passais mon temps à parcourir les tombeaux et à pénétrer dans toutes les cavernes où il y avait possibilité de me glisser. Dans les grandes tombes, je faisais frapper quelques coups vigoureux de marteaux contre le rocher ou le mur de paiement, pour discerner, par le son, s’il y avait dans le voisinage quelque caveau caché. Un jour les coups de marteaux retentirent comme sur un creux, et frayèrent une ouverture d’un pied et demi de large dans une autre tombe. Après avoir élargi suffisamment cette brèche, nous y passâmes, et nous trouvâmes dans le nouveau souterrain plusieurs momies et une grande quantité de caisses brisées. Les pierres tombées de la voûte tranchaient comme un rasoir, et, comme mes souliers n’étaient pas très-forts, je reçus plusieurs coupures aux pieds. Ces pierres se détachent de la