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Quand nous fûmes de retour au Nil, il faisait déjà nuit : nous avions encore quelques villages à traverser avant d’arriver au lieu où nous pourrions nous embarquer pour le vieux Caire. Notre chemin nous conduisît à travers un bosquet de palmiers, sur lequel le clair de la lune produisait un effet imposant. Des Arabes dansaient, selon la coutume, au son du tambourin, et se donnaient quelques momens de jouissance, en oubliant peut-être l’état de servitude dans lequel ils sont tenus par les Turcs. Nous primes un petit bateau, et avant le jour nous fûmes au vieux Caire. Deux jours après je devais être présenté au pacha, pour lui soumettre mon projet hydraulique ; je me rendis en conséquence chez M. Baghos. Je fis chez lui la connaissance de feu M. Burckhardt ; circonstance très-heureuse pour moi, à cause des renseignemens importans que je dus à ce savant voyageur, et qui me furent de la plus grande utilité : aussi j’en conserverai toujours le souvenir le plus reconnaissant.

Pour nous rendre à la citadelle, M. Baghos et moi, nous avions à passer par quelques unes des principales rues, toujours très-fréquentées ; ce qui fait croire aux voyageurs que la ville est très-peuplée : mais, à l’exception de ces rues et des