Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/289

Cette page n’a pas encore été corrigée

ne portent aucun ornement, et elles sont entassées par monceaux au point de remplir plusieurs caveaux taillés à cet effet dans le roc, d’une manière grossière. En général ces tombes se trouvent dans les bas-fonds au pied des montagnes de Gournah ; quelques-unes s’étendent même jusqu’à la limite des débordemens du Nil. On y entre par une petite ouverture voûtée, ou par un puits de quatre ou cinq pieds carrés, au fond duquel aboutissent plusieurs caveaux, tous remplis de momies. Quoiqu’on ne trouve presque rien sur elles, plusieurs de ces caves ont néanmoins été fouillées et mises dans un grand désordre.. Je ne dois pas omettre de dire que parmi ces tombes nous en vîmes plusieurs où les corps humains étaient entremêlés de momies d’animaux : c’étaient des taureaux, des vaches, des brebis, des singes, des renards, des chauve-souris, des crocodiles, des poissons et des oiseaux. Une tombe ne contenait absolument que des chats, enveloppés soigneusement dans des toiles rouges et blanches, et ayant la tête enveloppée d’un masque des mêmes toiles, et représentant la figure de cet animal domestique. J’ouvris des momies de toutes ces espèces. Quant aux taureaux, aux veaux et aux brebis, on n’a conservé de ces animaux que la tête, qui est cou