Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/288

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
266
voyages en égypte,


momies encaissées, il dit qu’on les mettait debout. Or, il est singulier que dans le grand nombre de caveaux que j’ai ouverts, je n’ai pas vu une seule momie debout[1]. Je les ai toujours trouvées, au contraire, couchées par rangées horizontales ; quelques-unes étaient enfoncées dans un ciment qui a dû être mou quand les caisses y ont été déposées. Les hommes des basses classes n’étaient point ensevelis dans des caisses : on desséchait, à ce qu’il paraît, leurs corps après une préparation régulière de soixante-dix jours. Les momies de cette espèce étaient à celles des hautes classes à peu près dans le rapport de dix à un, d’après l’évaluation sommaire que j’ai pu en faire dans les catacombes. Il m’a semblé aussi qu’après avoir été imprégnées de nitre par les embaumeurs, les corps de cette espèce ont été séchés au soleil. Ce qui me le fait croire, c’est que je n’ai jamais trouvé sur elles la plus petite portion de gomme ou d’une autre substance. La toile dans laquelle elles sont enveloppées est d’une qualité plus grosse et moins ample ; elles

    des Mémoires de l’Académie des Sciences. Paris, an 1750. (Le Trad.)

  1. L’auteur a dit plus haut, page 249, qu’il a trouvé des momies debout ; mais dans cet endroit il a voulu parler des caveaux où les momies ont été bouleversées. (Le Trad.)