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pour aller admirer, à quelque distance, ces masses énormes de pierres qui nous avaient servi d’observatoire. Je ne pouvais concevoir comment ces gros blocs avaient pu être apportés ; nous entrâmes même dans la première pyramide : mais je réserve pour un autre endroit la description détaillée de l’intérieur de ce monument étonnant. Nous fîmes le tour de la seconde pyramide, et, après avoir examiné plusieurs mausolées, nous retournâmes au Caire, avec la satisfaction d’avoir vu une des merveilles du monde, que depuis long-temps j’avais désiré voir de près, sans l’oser espérer.

Quelques jours après nous nous joignîmes à d’autres Européens, pour nous rendre par eau à Saccara. Notre société, après avoir visité les pyramides de cette contrée, revint au Caire ; mais M. Turner et moi, nous allâmes voir encore les pyramides de Dajior. Celles-ci sont bien inférieures en grandeur aux premières, et, comme je crois, dans le rapport de un à six. L’une d’elles est d’une forme particulière, ayant une courbure dans ses plans inclinés, ce qui les rend perpendiculaires vers le sol. Celles de Saccara diffèrent aussi des pyramides ordinaires, en ce qu’elles présentent, en quelque sorte, des plans suspendus : au reste les deux pyramides du Dajior sont mieux