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en nubie, etc.


dix de diamètre, et muni d’une anse semblable à celle de nos paniers communs. Ce vase égyptien, un des plus beaux morceaux que l’on ait trouvés dans ce pays, était d’une composition qui résonnait comme le bronze de Corinthe ; il avait apparemment servi au culte. Enchanté de tenir entre les mains un objet aussi précieux, je fus bien plus surpris encore quand le même Arabe tira d’un coin un autre vase, absolument semblable au premier. L’occasion d’acquérir deux antiques de ce genre était trop précieuse pour la laisser échapper, et nous étions trop empressés de les avoir, pour ne pas conclure sur-le-champ notre marché ; mais il y eut un obstacle à lever ; ce fut celui de transporter les deux vases à notre bateau sans que les autres paysans les vissent. Le vieux arabe promit de nous les apporter la nuit pendant que tout le monde serait endormi. Nous retournâmes à Louxor, ravis d’avoir pu acquérir les deux plus beaux modèles de compositions métalliques que l’antique Égypte nous ait laissés.

Mais la nuit se passa sans que notre paysan parût ; nous en fûmes inquiets. Il vint le lendemain matin, pour nous dire qu’il ne pouvait encore apporter les vases, parce qu’il était observé par ses compagnons, mais qu’il les appor-