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ou dressés, même de manière à avoir la tête en bas. Mon principal but, en visitant ces charniers, était de chercher des rouleaux de papyrus ; j’en ai trouvé plusieurs cachés dans le sein des momies, sous leurs bras, ou enveloppant les cuisses et les jambes, et étant enveloppés à leur tour de longues bandes de toiles.

Le peuple de Gournah, qui s’est arrogé le monopole des antiquités, est très-jaloux quand les étrangers font des recherches pour leur propre compte. Ils se gardent bien de leur montrer les lieux où l’on est sûr de trouver des antiquités remarquables, et soutiennent à ceux qu’ils guident, qu’ils sont arrivés au bout des souterrains, lorsque souvent ils ne sont encore qu’à l’entrée. Ce ne fut qu’à ce second voyage que je pus obtenir d’eux d’être conduit dans les véritables sépulcres. Aussi ce ne fut qu’alors que je parvins à voir tous les dépôts de momies qui se trouvent dans ces rochers.

C’est à force d’instances que j’obtins ces facilités, pendant mon séjour à Thèbes. Comme je m’appliquais particulièrement à connaître l’entrée des tombes, les Arabes ne pouvaient pas toujours me dérober la vue de leurs fouilles, quelque soin qu’ils mettent habituellement à en faire un secret aux étrangers. Leur précaution