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prenant les devants, ils n’occupassent pour leurs fouilles tout le terrain, en nousprivant de la faculté de l’exploiter à notre tour JOn avançait plus vite en voyageant par terre, avec des chevaux ou des ânes, qu’en bateau ; ensorte que nous n’avions pas d’espoir d’arriver les premiers. Dans ces conjonctures, je pris promptement mon parti, en me déterminant à choisir la route de terre, et à voyager jour et nuit. En conséquence, je louai un cheval et un âne, et laissant M. Beechey dans le bâteau pour me suivre à son aise, je me mis en route avec le domestique, quoiqu’il fût près de minuit. À force de diligence, nous atteignîmes Manfalout le lendemain au soir. Nous en repartîmes sans délai, et avant l’aube nous fûmes à Siout. Quand il fit jour, nous continuâmes notre voyage, et nous entrâmes vers la nuit à Tahta. Après nous y être reposés quatre heures dans le couvent, nous repartîmes au clair de la lune, et dans la nuit nous atteignîmes Girgeh. Nous quittâmes ce lieu à une heure du matin, et à midi nous arrivâmes à Farchiout, où nous fûmes obligés de nous arrêter quatre heures pour nous procurer des montures fraîches. Ayant repris ensuite notre route, nous entrâmes de nuit dans un village à trois lieues de Badjoura. Nous ne nous y arrêtâmes que deux heures ; et, avec